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L’Actu

Une nouvelle anecdote de Dave Elman

Le soulagement de la douleur chronique avec l’hypnose selon Dave Elman

L’hypnose, souvent considérée comme un outil de spectacle, a également une valeur thérapeutique puissante, notamment dans le soulagement de la douleur chronique. Selon Dave Elman, elle peut être utilisée pour atténuer les douleurs liées à diverses conditions, comme la polyarthrite rhumatoïde, la neurodermite, ou même la douleur atroce causée par le cancer.

Elman raconte comment, avant de devenir enseignant, il a été invité à parler de l’hypnose à l’hôpital général du comté du Pacifique. Il a encouragé les médecins présents à utiliser l’hypnose non seulement pour des problèmes simples, mais aussi pour soulager la douleur des patients en phase terminale du cancer. Son message, pourtant sérieux, a été accueilli par des rires moqueurs de la part des médecins, qui voyaient encore l’hypnose comme un divertissement de scène, sans réel potentiel médical. Elman explique que cette réaction est compréhensible à l’époque, car la reconnaissance de l’hypnose par la communauté médicale était encore faible, et il n’était pas lui-même médecin.

Son intérêt pour l’hypnose remonte à son enfance, lorsqu’il a vu son père, victime du cancer, utiliser l’autohypnose pour soulager ses souffrances, plus efficacement que les médicaments disponibles. Cette expérience a profondément marqué Elman, et il a décidé, lorsqu’il a commencé à enseigner l’hypnose, de ne pas la limiter à des cas simples, mais d’en montrer l’efficacité dans des situations plus graves, comme le soulagement de la douleur cancéreuse.

Plus tard, les résultats de l’hypnose pour soulager la douleur chez les patients atteints de cancer ont commencé à être reconnus. Elman raconte que l’un de ses étudiants, chef de la division cancer d’un grand hôpital de Brooklyn, a obtenu d’excellents résultats, ce qui a conduit d’autres hôpitaux, comme le Montefiore à New York, à ouvrir des cliniques spécialisées dans le soulagement de la douleur par l’hypnose. Ces succès ont été relayés par des publications médicales telles que le Cancer Bulletin.

Cependant, Elman est clair sur le fait que l’hypnose ne guérit pas le cancer. Son but est de soulager les symptômes, d’améliorer le confort du patient et de lui offrir des moments plus supportables. Pour cela, Elman recommande de mettre les patients dans un état de relaxation profonde ou de somnambulisme, en leur expliquant comment rompre le cercle vicieux de la douleur et de la tension.

En introduisant ces techniques, Elman observe que les patients rapportent souvent une amélioration immédiate de leur état, se sentant « tellement mieux » après une séance. Il insiste sur l’importance de maintenir cet état de relaxation et de renforcer les suggestions hypnotiques régulièrement, car l’hypnose agit sur « l’éther de l’imagination », dont les effets tendent à s’estomper avec le temps. Elman encourage donc l’apprentissage de l’autohypnose pour permettre aux patients de pallier leur douleur entre les séances.

L’hypnose se révèle particulièrement utile dans le traitement de la douleur chronique. Les patients atteints de maladies telles que l’arthrite ou le cancer peuvent bénéficier d’un soulagement, même temporaire, qui améliore grandement leur qualité de vie. Dans les cas de douleurs intraitables, Elman conseille de revenir fréquemment pour renouveler les suggestions hypnotiques, et de ne pas hésiter à consacrer quelques minutes à chaque visite pour renforcer ces effets.

L’hypnose médicale, bien que souvent mal comprise, commence à être reconnue pour son efficacité dans le contrôle de la douleur. Cependant, il est important de poursuivre les recherches dans ce domaine et d’enseigner ces techniques aux professionnels de la santé, afin qu’ils puissent offrir à leurs patients un soulagement tangible, comme l’a fait Dave Elman tout au long de sa carrière.

NB : L’apprentissage de l’autohypnose est essentiel pour pallier la douleur entre les séances. Il convient de rappeler que l’AMA (American Medical Association) n’a reconnu l’hypnose qu’en 1958, et que son usage en milieu médical, bien qu’en progrès, est encore en pleine expansion.